mardi 25 février 2014

Oh it's raining today, let's go camping !

Vous sera comptée ici une histoire intellectuellement non juteuse mais ce blog est aussi là pour transmettre les aventures illustrant le dépaysement, alors souriez et vivez l'aventure avec nous !

Comme vous le savez, notre projet au Pérou consiste en la mise en comparaison des modes de vie péruviens et français (se référer au tout premier article pour plus d'explications). Cette ambition nécessite que l'on s'adapte à la culture locale, que l'on observe mais aussi que l'on tente de vivre comme les gens d'ici. Par conséquent, nous devons faire confiance aux locaux et les suivre dans leurs expéditions. Tout ceci nous amène à vendredi dernier, jour du camping.

Photo de tous avant de repartir - NB : toutes les photos de cet article ont été prises le lendemain

Il était prévu que l'on aille tous camper vendredi soir - tous c'est-à-dire avec les volontaires étrangers Lucy, Teresa et Brendan, et nos amis/guides locaux Pedro, Carlos et Luis. Seul problème, au Pérou, on est en plein dans la saison des pluies, ce qui implique une instabilité météorologique assez conséquente : généralement, il pleut environ une heure dans la journée, après le repas du midi, mais il arrive aussi qu'il ne tombe pas une goutte ou que le beau temps et les mini-averses s'alternent. Pas de chance, ce jour-là, et c'était la première fois depuis notre arrivée à Cajamarca, il a plu toute la journée.
Joris et moi préparons donc nos affaires sans grande conviction, puisqu'on s'attendait à l'annulation de la soirée. Nos amis péruviens arrivent, et pour eux aucun problème, il ne pleuvra pas à l'emplacement du camping, et puis de toute façon, on dormira dans une maison abandonnée. Bref, faisons confiance et allons-y !

Première étape : aller à la station de bus et prendre un taxi qui nous emmènera jusqu'au dit emplacement du camping. Nous marchons donc sous la pluie de Cajamarca pendant une demie heure sur des trottoirs où il est difficile de se faire une place chargés de nos affaires de camping. Arrivés à la station, on prend un taxi. Lorsque nous étions allés à Cumbe Mayo, nous étions surpris d'être entrés à six, chauffeur non inclu. Là, peut-être n'avez-vous pas pris le temps de réaliser combien nous étions à aller camper, mais nous étions huit ! Et nous avons pris UN taxi. Du coup, maxi confort 40 minutes durant : deux dans le coffre avec toutes les affaires (sacs à dos, sacs de couchage, tentes, nourriture), quatre à l'arrière, et deux sur le siège avant passager : pas de problème !

Deuxième étape : aller à la "maison abandonnée" (nous expliciterons ces guiellemets plus tard). Nous arrivons donc de nuit quelque part dans les montagnes, et sommes ravis de réaliser que le mythe selon lequel lorsqu'il pleut à Cajamarca il ne pleut pas forcément autour de Cajamarca est complètement faux. On se divise en deux groupes pour descendre les pente assez ardues de cette montagne qu'on ne peut distinguer du fossé qu'à l'aide de la lumière émise par nos lampes de poche. Après une heure passée à laisser s'enfoncer nos chaussures et le bas de nos pantalons dans la boue, à entendre des chiens invisibles nous aboyer dessus, et à contourner des énormes tas de terre côté fossé dans le noir, on arrive enfin !







Troisième étape : allumer un feu. Lorsque l'on arrive, on est content de constater qu'au moins, il existe bel et bien une maison inhabitée, qui ressemble d'ailleurs plus à une sorte de construction religieuse abandonnée, dans laquelle on pourra dormir au sec. Pedro nous fait marcher un peu plus haut pour nous montrer la source d'eau chaude (agua caliente). Ca pourrait paraître paradisiaque, mais en réalité, ce soir là, avec la pluie, on retiendra une odeur de composte laissé au soleil et l'aspect boueux de l'eau (on changera d'avis demain matin !). Bref, après avoir mangé la délicieuse Kartoffelsalad (ou salade de pommes de terre), on se dit qu'il est temps d'allumer un feu (non, la pluie ne s'est pas arrêtée). Là, on se met à fortement douter des compétences de nos acolytes lorsque l'un d'eux commence à tenter les appels lumineux avec sa lampe torche, en soutenant qu'un monsieur nous apportera du bois. Contre toute attente, le monsieur n'est pas venu, nous avons donc relassé nos chaussures boueuses pour aller chercher le bois nous-mêmes. Fort heureusement, la maison se trouvait tout près de l'emplacement du camping ; en revanche, aucun signe de vie. On a constaté que dans ces cas-là, la mode à la péruvienne consiste à frapper à la porte en pleine nuit jusqu'à l'obtention de ce dont on a besoin. Le monsieur du bois est donc sorti pour nous présenter ce qui devait nous aider à allumer un feu : du bois mouillé ! Et oui, surprise, les shorts de son fils ne constituent pas une protection imperméable qui aiderait à garder le bois sec. Lorsqu'il est retourné dans sa maison, on s'est dit qu'il allait rapporté une solution à notre impasse,et c'est ce qu'il a fait : il est revenu nous avec .. une tong ! Pas de problème ! Il est ensuite venu nous aider à allumer le feu avec cette tong et son bois mouillé et finalement, la persévérance a payé et le feu a pris ! Les Péruviens savent donc ce qu'ils font, pour notre plus grand plaisir !

La maison dans laquelle nous avons dormi

Quatrième étape : se réveiller au milieu d'un paysage paradisiaque. Après avoir bien mangé, dormi par terre, et passons l'étape où le monsieur du bois nous a réveillé pour réclamer l'argent qu'on lui devait pour dormir dans la maison dite "abandonnée" (comprenez maintenant le sens des guillemets), le soleil était au rendez-vous pour accueillir notre réveil. On sort de la maison, et on se rend compte qu'on a dormi au pied d'une montagne imposante et merveilleuse à la fois, au beau milieu d'un paysage qui inspire le calme et la sérénité. Les photos décriront cette étape mieux que moi :



Aussi, n'oublions pas la agua caliente dans laquelle on a pris notre bain du matin : on ne peut pas dire que l'odeur était agréable, mais se baigner dans une eau chaude, sous une cascade, entourés par les montagnes, c'était juste magique ! Passage intellectuel : quand j'ai demandé à Joris pourquoi l'eau était chaude, il m'a regardé dans les yeux et a exprimé avec tout le naturel du monde discours suivant : cette partie de la cordillère des Andes étant située sur ce qu'on appelle la ceinture de feu du Pacifique, les sources d'eau des montagnes se trouvent à côté d'une activité volcanique intense qui réchauffe l'eau qui est caliente à sa sortie.

La source d'eau chaude

Conclusion : même s'il nous est arrivé pas mal d'imprévus, ce que l'on retient surtout de cette expérience ce sont les rires inombrables que nous a offert la situation, le bon temps qu'on a passé, et notre incapacité à trouver les mots pour décrire le paysage époustoufflant au coeur duquel on a remonté les pentes montagneuses de la Cordillère des Andes le lendemain.




N'hésitez pas à partager vos impressions via les commentaires ou à nous contacter sur notre adresse e-mail : humanidad.peru@gmail.com

LA montagne - merci à Lucy pour les photos !


jeudi 20 février 2014

Présentation non exhaustive de Cajamarca

Voici un premier apercu de la ville de Cajamarca, capitale du Carnaval, lieu de capture du chef Inca Atahualpa, fière de ses fromages et paysages hauts en couleurs (on décrira tout ca dans les prochains articles).





Cajamarca est une ville denviron 150 000 habitants située dans le départment du même nom (280 000 habitants) entourée par des montagnes et construite sur un terrain en forme de cuvette (centre au point le plus bas, les quartiers périphériques remontent sur les flancs montagneux).

Cajamarca est entourée de montagnes et de ce fait, prend un peu la forme d'un entonnoir : illustration ci-dessus.




La dame du jus d'orange
Les routes et les trottoirs sont très similaires à ceux que l'on voit en Europe : bétonnés et bien délimités. Seulement, en plus d'être un lieu sûr pour le déplacement des piétons, les trottoirs accueillent des centaines de mini stands. A chaque coin de rue, on trouve quelqu'un qui vend quelque chose ; par exemple, près de Incawasi (l'association dans laquelle nous sommes volontaires) une dame propose des jus faits d'orange et d'ananas pressés devant nous. Un peu plus loin, on peut trouver du pain ou des fruits et légumes tels que mangues, avocats, papailles ... C'est de cette manière que l'on achète le lait pour Incawasi : à quelques minutes de l'association, on trouve une dame assise sur le trottoir derrière ses bidons de lait en métal, on lui en demande 6 litres, et elle nous les sert dans un sachet plastique avec pour outil de mesure un récipient en ferraille. Pareil pour les jus : quand on les demande à emporter, on repart avec des sachets plastiques dans lesquels sont directement versés les liquides que lon boit à la paille.


Le trafic routier est quasi incessant : on entend les klaxons dès tôt le matin et jusqu’à tard le soir. Les rues sont inondées de voitures dont beaucoup laissent derrière elles une trainee de fumée noire. Comme à Lima, il ne semble pas y avoir un code de la route très strict : aux intersections par exemple, pas de règle de priorité, les conducteurs klaxonnent, ralentissent un peu et passent dès quils en ont loccasion. Pour réguler la circulation, quelques agents de police jouent du sifflet à certains carrefours (avec un degré dautorité parfois relatif). Aussi, il y a peu de voitures "personnelles" : on se déplace beaucoup en taxi ou en tuk-tuk.



Un tuk-tuk + une rigole dans laquelle les habitants jettent leur déchêts (photo prise le matin d'où la propreté de la rue)


A propos des conditions sanitaires, il n'est pas ici de système de contenaires et nous n'avons pour l'instant vu de poubelles publiques qu'autour de la place centrale. Entre la route et les trottoirs, il y a un espace pour de larges rigoles dans lesquelles sont jetées les ordures soit induviduelles, soit les sacs d'ordures des foyers ; ils sont ensuite ramassés par le personnel de la ville. Toutefois, quand il pleut, les ordures sont transportées par leau et se dirigent tout droit vers la rivière
  


dimanche 16 février 2014

A Cumbe Mayo

Dimanche dernier, nous avons décidé avec les deux autres volontaires de l’association Brendan et Lucy, et deux amis péruviens Carlos et Pedro de nous rendre au site naturel de Cumbe Mayo, plateau montagneux parsemé de roches pointues sortant de la terre comme des aiguillies, où a été aménagé un aqueduc il y a plus de 3000 ans afin d’acheminer l’eau de pluie des montagnes jusqu’à la vallée de Cajamarca. Le nom Cumbe Mayo serait d’ailleurs un dérivé de la phrase kumpi mayu en langue Queshua, qui signifierait “canal aquatique bien construit”.

Nous avons pris un taxi pour nous rendre tous les 6 à ce site situé à environ 3300 mètres d’altitude, Lucy et moi nous sommes donc installés dans le coffre de la voiture (non, non, pas de problème). Après une demie heure de trajet où nous avons grimpé sur les parois de la périphérie de Cajamarca, nous sommes arrivés au sommet. Les paysages étaient à couper le souffle : de grandes étendues d’herbe parsemées de ci, de là de troupeaux de moutons et de cochons en liberté, avec à plusieurs endroits ces fameuses aiguillies rocheuses qui semblent surgir de nulle part. Nous avons donc entammé notre aventure à travers un de ces massifs rocheux miniature, que nous avons traversé littéralement par une brèche très étroite dans la pénombre complète (attention aux chocs !) Après une petite escalade de ces rochers, nous continuions le long du sentier qui  mène à l’endroit où a été construit l’aqueduc. Le paysage est vraiment imposant et on se sent tout petits à côté de ces géants de pierre. Avec Laura on s’est imaginé que la nuit ils se réveillent et se lancent dans des combats de choc, ce qui leur a donné ces formes si spéciales (oui, il faut avoir un peu d’imagination…) En vérité, ces formations rocheuses sont issues de l’érosion des roches volcaniques : en effet, les Andes se trouvent sur la “ceinture de feu” du Pacifique, une zone d'intense activité volcanique. Les péruviens leur donnent le nom de Los Frailones : les Moines de pierre.


Après une descente par des marches taillées directement dans la pierre, nous sommes arrivés sur un petit plateau dont le sol était recouvert d’herbe verte et de petites fleurs blanches et jaunes. Au milieu d’entre elles coulait l’eau dans une petite rigole tracée dans la terre, l’endroit est magnifique et le calme qui environne donne bien envie de s’allonger là et se détendre quelque temps. En se déplacant le long du cours d’eau, nous avons remarqué les constructions à proprement parler, qui ont été aménagées pour faire circuler l’eau dans cet environnement aux points d’altitude tous différents : un pont de pierre permet à l’eau de passer au dessus d’une crevasse, un circuit formant des angles droits ralentit le courant lorsque la pente est trop raide, également à certains endroits on voit des sortes de cuves de pierre qui permettraient de stocker l’eau en saison sèche afin de pouvoir irriguer les terrains grâce à un système de barrage. On a du mal à croire que tout cela a été réalisé 1500 ans avant J.-C. ! Plus impressionnant encore, nous avons vu une carte de tout le réseau d’acheminement de l’eau gravée dans une roche qui précise aussi les points de stockage de l’eau : on se demande comment il a été possible de réaliser un tel plan sans les outils dont on dispose de nos jours.

Pont avec petit gardien au chapeau (à droite) pour protéger le site


Sur notre chemin, on a aussi croisé une femme portant les vêtements typiques de la región de Cajamarca qui promenait son bétail, nous supposons que l’endroit est habité mais on a vu très peu de maisons, cela doit sûrement être lié aux contraintes de l’altitude.


Après une bonne pluie qui nous a forcés à courir un peu, nous sommes redescendus (à pieds, cette fois) jusqu’à Cajamarca. Nous avons emprunté sur environ 20km le chemin que les pré-Incas utilisaient pour se rendre jusqu’au site, à travers les paysages sublimes de la vallée, où nous avons pu observer les maisons aux murs faits en torchi (mélange de terre, paille et cailloux), les terrains agricoles labourés par la main de l’homme qui, à l’aide de deux boeufs, tire une espèce de rateau de fer pour retourner la terre (ca change de chez nous !), et surtout les mille et une montagnes et collines qui semblent avoir poussé ici et là, recouvertes de petites maisons colorées et de verdure plus ou moins aride.


Nous sommes arrivés à Incawasi en fin d’après midi avec quelques ampoules aux pieds et une bonne dose de fatigue. Ca e été une superbe journée et on a hâte de visiter d'autres endroits et d'en savoir plus sur la culture péruvienne !


mercredi 12 février 2014

Lima

Nous sommes arrivés à Cajamarca ! Notre vol jusqu'à Lima s'est bien passé et nous sommes arrivés mardi soir vers 1h du matin, on n'avait plus qu'une hâte : se coucher ! On a pu regarder des films dans l'avion (en 7h, on a le temps), et il y en avait pour tous les goûts, du film classique de holywood au film Coréen, en passant par les Walt Disney, bien évidemment, mais dormir à point fermé est un challenge de chaque instant dans un avion. Enfin, après notre première nuit dans l'auberge de jeunesse à Lima et un petit déjeuner fruité (ananas, papaille,...) nous sommes allés nous promener dans le quartier. Il fait très chaud. On peut voir des hommes et des femmes dormir à l'ombre des arbres au milieu des terre-plein séparant les voies routières et des vendeurs de jus de fruits à tous les coins de rue. Les bâtiments semblent être en construction perpetuelle, seules les façades des maisons et restaurants sont peintes, le reste se compse de murs de briques rouges et de tôle argentée. Des voitures de toutes les couleurs circulent à toute vitesse dans les grandes axes plus ou moins amménagés, on depasse à gauche comme à droite, on klaxone non pas parce quon est énerve mais pour avertir les autres automobilistes de notre passage... On voit peu de passages piétons, cela nous étonne un peu car les gens sont obliges de traverser comme ils le peuvent, cest assez dangereux, mais on se dit que chacun doit alors être plus attentif et responsable de soi-même comme il ny a pas le choix !



Le quartier dans lequel nous marchons est relativement propre : peu voire pas de déchets jetés à terre, malgré la rare présence de poubelles, des hommes et femmes habillés en vert arborent sur leur T-shirt un slogan clamant la reconstruction de leur ville, ils ramassent les papiers et plastiques par terre, d'autres plantent des fleurs ou des arbres... en somme, le quartier apparaît très moderne.

En prenant le taxi pour nous rendre à la gare routière, nous observons deux choses : d'abord, le code de la route a l'air d'être quelque chose de très vague pour les péruviens. Deuxième chose : la mondialisation commerciale a également eu lieu ici. KFC, McDonalds, PizzaHut sont tous au rendez-vous, et présentent même plutôt bien. On a dailleurs remarqué a la sortie de laéroport des bouteilles géantes de Coca-Cola sur un fond de drapeaux présentant différents pays dAmérique. On se demande si c'est vraiment nécessaire : le développement urbain a-t-il besoin de limplantation de grandes enseignes ?


Enfin tout cela fait certainement partie d'un paysage de 'grande ville', et quand on sait que Lima regroupe plus de 30% de la population péruvienne, on se dit qu'une évolution de ce genre - dans une époque d'industrialisation très rapide des pays en voie de développement - ce n'est pas si étonnant. Et puis, la mondialisation a de bons aspects également : des idées de solidarité entre citoyens se développent, il y a beaucoup de couchsurfing (hébergement entre particulier fonctionnant sur la base de l’échange de services), d'auberges de jeunesse où l'on peut croiser des gens de partout... Mais Lima reste quand même très similaire à l'image de grande ville que l'on se fait en tant quEuropéens, le dépaysement urbain n'est pas vraiment choquant, et nous prenons alors le bus pour rejoindre Cajamarca.

dimanche 9 février 2014

Le grand depart

Nous voilà partis. Après quatre petits mois de préparatifs, de prise de renseignements en tous genres et un peu de bon stress, nous sommes enfin sur la route qui nous

emmenera à la découverte du Pérou et de ses modes de vie. Nous sommes parés pour la grande aventure !

Et l'aventure commence à Paris, jusqu'à l'aéroport Charles de Gaulle où nous avons pris l'avion pour Toronto (Canada), notre première escale. Paris est vraiment immense ; nous nous sommes déplacés en métro et en RER, et le fait de dévaler la ville dans ces vagons sous-terrains cachés sous les habitations de la capitale nous a fait une drôle d'impression. On ne voit rien des endroits qu'on traverse, on ne sait pas vrailment où l'on va, on se contente de suivre les noms des différents arrets où  monter et descendre. Avec Laura on s'imaginait toute la vie qui devait grouiller au dessus de nous, toutes les maisons et appartements qu'on traverse par dessous, on aurait bien aimé voir le trajet que l'on a effectué d'en haut...

Le vol a duré environ 8 heures et nous sommes arrivés à Toronto à 17h heure locale (minuit en France, hé oui, le décallage horaire !) et ça nous a fait bizarre de suivre le soleil vers l'Ouest, comme si on l'empechait de se coucher. Nous avons survolé les paysages glacés du Groenland et de l'Amérique du Nord, et l'arrivée à Toronto nous a surpris, la ville qu'on découvrait depuis le ciel, immense, était recouverte de neige ! Une impression d'irréalité nous a traversés : maisons rangées les unes à coté des autres, quelques rares immeubles, le tout très "organisé", on aurait dit un dessin réalisé depuis le ciel.

Toronto vue du ciel

Deuxième escale après une demie journée d'attente et 3 heures d'avion : Atlanta (dans l'Etat de Georgie des Etats-Unis). L'aéroport est très vaste, il se compose de trois couloirs interminables qui forment une sorte de T ; on se dit qu'en même temps, avec les 7 heures d'attente que nous avons, l'opportunité de 'visiter' s'offre à nous. En nous promenant nous rencontrons différents aspects de la Mondialisation : le premier dans les gens que nous croisons, venant tous d'endroits différents de la planète, en 'transit' comme nous, et qui comme nous ont l'opportunité de voyager, de découvrir des endroits nouveaux, des cultures nouvelles... la mondialisation donc comme un nouvel oeil sur le Monde. Deuxième aspect dans des dessins accrochés aux murs (très longs) des couloirs, réalisés par des enfants du Monde entier autour du thème de la paix entre les peuples, de l'entente et des diversités culturelles autour d'une même idée. Enfin nous retrouvons les magasins de marques déjà connues, de sacs de luxe et produits de beauté en 'duty free' (qui ne sont pas taxées par l'Etat), ainsi que les chaînes de restauration rapide comme McDonalds qu'on n'évitera décidemment nulle part sur la planète, mondialisation cette fois sur le plan économique.


Les tableaux faits par les enfants : la mondialisation comme paix entre les peuples


On a hâte de voir à quoi ressemble Lima, surtout de voir une vraie ville, disons à l'extérieur d'un aéroport, et ce qu'il peut y avoir de différent et similaire avec chez nous.